Crédit : fiba.basketball

Le mercredi 11 septembre 2019 restera dans les mémoires des fans de basket français, comme le jour où, nos petits bleus bien aimés, ont fait tomber le «mastodonte» américain. «La France a battu les États-Unis pendant la Coupe du Monde de basket». Cette victoire fut aussi inhabituelle que jouissive, un véritable événement dans l’histoire du basket français puisque, l’équipe de Vincent Collet a dû affronter Team USA, en quarts de finale (un tirage qui en a fait transpirer plus d’un). Les Américains étaient les favoris présumés de la compétition, et bien entendu, les favoris de cette rencontre. Cependant, on ne peut pas dire que Team USA eut été à la hauteur de sa glorieuse réputation. Son statut de favori était plus dû, à l’hégémonie historique des Américains sur le basket, combiné à un palmarès « récent » légèrement impressionnant. « Légèrement impressionnant » car, avant d’aborder cette rencontre, les Américains étaient les doubles champions olympiques (2012 et 2016) et les doubles champions du monde FIBA (2010 et 2014). La statistique qui exprimait le plus la domination écrasante des États-Unis sur la scène internationale était sa série d’invincibilité de 12 ans. Depuis douze longues années, aucune équipe, de quelque continent que ce soit, n’avait tenu en échec Team USA dans une compétition officielle.

Cependant l’équipe américaine n’a pas proposé le meilleur effectif possible pour cette compétition. On est loin de l’effectif pléthorique de la « Dream Team » 92 , ici, pas de Curry-Harden- Lebron- Kawhi- Anthony Davis, qui auraient été difficile à jouer (euphémisme). Les Américains ont envoyé l’équipe F , l’escouade de Gregg Popovich était loin d’effrayer l’équipe de France. En effet Kemba Walker, Donovan Mitchell, Joe Harris / Marcus Smart, Harrison Barnes et Miles Turner, se sont heurtés à l’intensité et au talent français. La France, menée par un Evan Fournier de gala (22 points/4 passes décisives) et un Rudy Gobert « sur-dominant » (21 points/16 rebonds/ 3 contres), a réussi l’« exploit ». Un exploit certes mais qui a eu lieu au cours d’ une victoire méritée. Cela peut sembler paradoxale à première vue, mais d’un certain point de vue, la France a réalisé l’exploit de battre les USA, mais d’un autre côté, les bleus ont dominé le match dans les aspects tactiques, collectifs et mentaux.

Crédit : basketusa.com

« Une victoire collective et tactique », voilà ce qui pourrait expliquer cette victoire, la France n’a pas sorti les États-Unis avec de la chance ou en profitant d’un fait de jeu particulier. Les hommes de Vincent Collet ont maîtrisé le match de bout en bout et se sont imposés de façon logique. Les Américains eux on fait preuve d’une certaine suffisance et d’un manque d’engagement qui a précipité leur équipe dans la défaite. Mais l’issue du match ne s’est pas jouée, que, sur l’envie de tous les protagonistes. On peut remarquer aussi un véritable coup tactique a accorder à Vincent Collet et à tout son staff qui ont su répondre au small ball* américain proposé par Gregg Popovich et Steve Kerr (des coachs relativement sérieux si on regarde le nombre de titres NBA qu’ils cumulent).

Face à ces figures du coaching, notre Vincent Collet national a imposé, comme force principale, la taille avec Rudy Gobert (en essayant de ne pas trop le laisser se faire cibler en défense).

Le coup de chaud du troisième quart : Il ne faudrait tout de même pas penser que « le plan s’est déroulé sans accrocs ». Tout le monde a transpiré devant sa télé, en voyant les États-Unis repasser devant à la fin du 3ème quart-temps, après l’énorme coup de chaud de Donovan Mitchell. Le match été globalement maîtrisé par la France, et bien que, le score final est très favorable aux Français (89-79), on a assisté à un match généreux en tensions et en incertitudes.

Des incertitudes basées sur le fait que : « en face c’est Team USA », « Ils sont capables de remonter d’un coup », « Ils sont trop fort pour nous »… (Des incertitudes qui se sont révélées au fur et à mesure que se dessinait l’exploit). Ces phrases ont sans doute beaucoup été dites ou pensées, c’est logique. Même les gens qui ont vu le match seul ont eu les mains moites et le souffle court. Cette tension qui a accompagné la victoire de « nos p’tits bleus » face à la « grande » Team USA, témoigne de la grandeur de l’exploit réalisé. La France a battu les États-Unis au basket, peu importe les explications rationnelles, cela reste bizarre presque inconcevable, ça rapproche le match d’un exploit. Un exploit qui n’est pour autant rien de moins qu’une victoire méritée. Alors même s’il est vrai que ce n’est que du sport, et que ce n’est pas important, chaque fan de basket sait que ça, c’est un exploit et qu’il est retentissant.

Crédit : sport24.lefigaro.fr

*small ball : désigne un style de jeu, une formation, basée sur le shoot à distance et des joueurs de tailles relativement petites.