Début février, Sébastien Stein arbitrait pour L’AEF 2, un gala de Mixed Martial Arts amateur à Rennes. Maillon important du succès de l’évènement, l’homme de 43 ans était garant du sérieux dans la cage.

Sébastien Stein juste avant le début du premier combat de l’AEF 2 entre Théo Murris et Christopher Marquez. (Photo Tomas Jeusset)

En ce samedi 4 février, les lumières s’éteignent une à une et plongent la salle des Cadets de Bretagne dans la pénombre. Seule rescapée de l’obscurité, une cage, au centre, baigne dans la lumière des projecteurs. 18 h 30 sonne quand les premiers combattants de l’AEF Championship 2 s’engouffrent dans l’octogone cerné de grillages et attirent le regard des 1 000 spectateurs présents. Discrète, la silhouette sombre de Sébastien Stein, seul arbitre des 12 combats de la soirée, passe alors inaperçue.

Si tu ne remarques pas l’arbitre, c’est qu’il fait bien son travail.

Eliot Geoffray

L’homme vêtu de noir se fond dans le décor comme l’a prédit la veille le parrain de ce gala de MMA amateur et combattant de l’UFC, Benoît Saint-Denis, lors de la pesée officielle tenue dans le cadre luxueux du Roazhon Park. « On ne se rend pas toujours compte de l’importance de l’arbitre, mais dans la cage, il n’y a que trois acteurs : les deux combattants et lui ». Un avis partagé par Eliot Geoffray, jeune participant de l’AEF 2 : « J’ai de bons rapports avec eux, mais j’avoue que je n’y pense pas vraiment. Pour moi, si tu ne remarques pas l’arbitre, c’est qu’il fait bien son travail ».

Sébastien Stein s’enquiert de l’état de Thomas Murris lors d’une phase de lutte au sol. (Photo Tomas Jeusset)

Arbitre amateur depuis sept ans auprès de la Commission Nationale Sportive de Grappling (CNSG), Sébastien Stein ne se laisse pas décontenancer par l’ambiance qui augmente dans la salle au rythme des impacts, « Avant chaque combat, je fais toujours un débrief afin de mettre au clair les choses qui sont autorisées pour que les athlètes ne soient pas surpris ou qu’ils aient un mauvais geste. Une fois dans la cage, j’essaye de faire abstraction du bruit pour conserver un dialogue, même minime, avec eux ». Caché en pleine lumière, l’ancien pratiquant au crâne glabre s’assure de l’intégrité physique des 24 combattants qui enchainent les reprises et les coups. Selon Sébastien Stein, passionné par son rôle, l’arbitre doit, « rester professionnel et impartial en toutes circonstances, peu importe son niveau ou son sport. Si un combat n’est pas encadré par un véritable arbitrage, il ne peut pas y avoir de compétition ». Le 3e homme dans l’octogone protège les acteurs du spectacle.

L’arbitre a été super bon !

Willy Sirope

Une mission réussie et saluée par Willy Sirope, champion du monde de jiu-jitsu brésilien en 2019 et créateur de l’AEF Championship : « L’arbitre a été super bon ! Surtout lors du dernier combat où c’était très compliqué. Il a dû prendre la décision d’arrêter parce que l’état de Thomas Murris commençait à être préoccupant ». Un professionnalisme souligné aussi par le speaker de l’évènement et ancien champion d’Europe de Pancrace, Sébastien Loew : « C’est incroyable parce que c’est très rare qu’un arbitre ait la charge de 12 combats dans la même soirée. Il a été au niveau à chaque fois et il a fait attention aux combattants, très professionnel, bravo à lui ».

L’arbitre donne les consignes quelques instants avant le début du 7e combat entre Damien Bozec et Cédric Menereuilt. (Photo Tomas Jeusset)

Disponible aussi sur Le P’tit Rennais.